Qatar
Du capitaine - incertain contre les Bleus - Romain Saïss au régulateur Sofyan Amrabat, le Maroc s'appuie sur les cinq piliers de l'Atlas pour essayer de battre la France en demi-finale du Mondial-2022, mercredi à Doha.
"C'est notre capitaine, il a bien compris son rôle de leader", salue le sélectionneur Walid Regragui, décrivant "un joueur souvent sous coté". Chef de défense d'"une équipe embêtante à jouer", comme il la décrit lui-même, Romain Saïss reste incertain pour la demi-finale, gêné par un tiraillement derrière une cuisse qui l'a contraint à quitter sur une civière le quart de finale contre le Portugal, avant l'heure de jeu. Lui espère évidemment être de la partie, "venant de France ça me fait plaisir de jouer l'équipe de France, ma Maman qui est française aussi". "Je vais tout faire pour être là, j'ai envie d'aider mon équipe, mais il y a des moments où il faut savoir être raisonnable et ne pas être un poids juste pour sa fierté personnelle", dit-il.
Hakimi, leader discret
Une des stars de l'équipe avec son pedigree (Real Madrid, Borussia Dortmund, Inter Milan puis Paris SG), Achraf Hakimi en est un des leaders cachés. Prédécesseur de Walid Regragui, Vahid Halilhodzic l'avait poussé à prendre ses responsabilités sur le terrain. A ses éternelles qualités de contre-attaquant, Hakimi a montré au Qatar une très grande discipline défensive. Il est prêt à défier son meilleur ami parisien, Kylian Mbappé. "Je vais le frapper", répondait-il dans un sourire à "Kyky", qui le promettait de le "détruire" en cas de France-Maroc au Mondial.
Amrabat, le poumon
"Sofyan Amrabat est le meilleur à son poste, c'est lui qui donne le tempo à cette équipe, l'équilibre", explique à l'AFP l'ancien international Aziz Bouderbala. "Il rend l'axe de cette équipe dynamique, il mérite de faire partie du onze de la Coupe du monde", ajoute le huitième de finaliste du Mondial 1986. Placé devant la défense dans le 4-1-4-1 marocain, le joueur de la Fiorentina colmate. "Le joueur qui est en poste à côté de moi à la liberté d'avancer, mais je n'ai pas à quitter mon poste, sinon il y aura un risque", résume Amrabat, qui a joué sous infiltration (dans le dos) contre le Portugal qui l'a "tenu éveillé jusqu'à trois heures du matin le soir du match", mais "je ne peux pas abandonner mes joueurs et mon pays."
La muraille Bono
Personne n'a marqué de but à Yassine Bounou (dit Bono en Espagne) au Qatar, sauf un de ses coéquipiers, Nayef Aguerd, contre son camp. A 30 ans, il a dégoûté les avant-centres croates, espagnols et portugais, même Cristiano Ronaldo, en multipliant les parades, et est sorti invaincu d'une séance de tirs au but, 0-0, 3 t.a.b. à 0 contre la Roja.
La seule chose qu'il a raté, c'est le match contre la Belgique (2-0), victime d'un malaise alors qu'il était sur la pelouse pour les hymnes. "Il fait partie des meilleurs gardiens de cette compétition, il a été décisif, historique", salue le Français Hugo Lloris.
Ziyech-Boufal, les ailes du désir
Le dernier pilier est double, avec les deux ailiers Hakim Ziyech et Sofiane Boufal qui multiplient les tâches. S'ils sont au service du buteur-travailleur Youssef En-Nesyri, ils assurent un énorme travail en premier rideau défensif. "Ziyech et Boufal n'ont jamais autant couru" que contre le Portugal, s'est emballé Regragui.
Les deux pourtant reviennent de loin. Hakim Ziyech, fâché, n'était plus appelé en sélection par Vahid Halilhodzic, et joue très peu à Chelsea cette saison (un seul match en entier). Sofiane Boufal a joué à Angers, mais son club est en grande difficulté, bon dernier de Ligue 1. Mais le voilà parmi les quatre meilleures équipes du monde...
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